ET SI L’UNIVERS ÉTAIT CONSCIENT ?
Les chercheurs ont longtemps tenté de percer le mystère de l’Univers.
Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, il existe encore des parts d’ombre sur lesquelles ils n’ont pas réussi à faire la lumière.
Pour essayer de comprendre le fonctionnement de notre Univers, les scientifiques ont élaboré de nombreuses théories.
Si certaines d’entre elles semblent plausibles, d’autres peuvent paraître complètement folles.
Pour certains, la théorie selon laquelle l’Univers serait doté d’une conscience entre dans la deuxième catégorie.
Il existe cependant des chercheurs qui croient en cette hypothèse et qui tentent de le prouver à l’aide des mathématiques.
C’est notamment le cas des mathématiciens Johannes Kleiner, du Centre de philosophie mathématique de Munich, et Sean Tull, de l’université d’Oxford.
Focus sur la théorie de l’information intégrée
Tout comme l’Univers, la conscience est quelque chose que les chercheurs n’arrivent pas entièrement à appréhender.
Le binôme formé par Kleiner et Tull pense que ces deux concepts sont intimement liés.
« La conscience – ou mieux l’expérience consciente – fait de toute évidence partie de la réalité.
Nous l’avons tous, mais sans comprendre son lien avec la physique connue, notre compréhension de l’Univers est incomplète. »
Ces mathématiciens soutiennent la théorie selon laquelle l’Univers serait conscient.
Ils partent en effet du principe que la conscience serait partout.
Pour appuyer leurs propos, ils se sont basés sur le modèle de la théorie de l’information intégrée (ITT).
On doit cette théorie au physicien Roger Penrose de l’université d’Oxford.
Une étude qui divise les scientifiques
La théorie de Roger Penrose suggère que toutes les choses, vivantes ou non vivantes, sont dotées d’une conscience. Cela peut être des animaux, des machines, des particules atomiques ou même l’Univers.
L’ITT utilise une valeur appelée Phi. Pour faire simple, il s’agit d’une valeur qui représente le taux d’interconnexion dans un nœud. Grâce à phi, il est aussi possible de calculer le niveau de conscience d’une chose.
Dans leurs travaux, Kleiner et Tull ont pris l’exemple du cerveau humain qui est fait de nombreuses connexions neuronales.
En d’autres termes, il comprend plusieurs systèmes interdépendants dont la conscience peut être calculée.
Selon eux, ce serait aussi le cas de l’Univers.
Cependant, calculer la valeur phi de l’Univers serait quasiment impossible. Kleiner et Tull tentent donc de mettre en place un nouveau processus permettant de faciliter ces calculs.
Pour l’heure, les avis concernant leur étude restent mitigés.
Au-delà de la complexité des calculs qu’ils proposent, la communauté scientifique est sceptique face à la possibilité d’un Univers conscient.