Comment aller vers l’amour quand on est célibataire ?
Près d’un Français sur dix, à la quarantaine, n’a jamais vécu en couple. Si certains le vivent pleinement, d’autres le voient plutôt comme une impasse.
Dans une société où le statut “en couple” est survalorisé et où la plupart des médias promettent “le bonheur à deux”, il est parfois difficile de trouver l’Amour sur le long terme.
Comment expliquer, alors, que des histoires ont tendance à se répéter ?
Et comment sortir de la déception et de l’attente ?
Pour les personnes qui souhaitent vivre une relation saine et durable (comme pour celles qui sont en couple), certaines questions sont à se poser.
Quelles pistes personnelles ?
Et si ce temps était une opportunité pour mieux se connaître et se mettre en mouvement personnellement ?
Toute personne qui envisage la vie à deux est invitée à faire d’abord un travail sur soi. Cela peut passer, par exemple, par la relecture de notre vie affective.
Elle est en lien direct avec nos premières figures d’attachement : celles de nos parents ou éducateurs.
En effet, la manière dont nous nous sommes construits durant notre enfance, n’aura de cesse de résonner dans nos relations d’adultes, que ce soit en amour comme en amitié (les blessures émotionnelles, les injonctions, les raisonnements, les préjugés, l'effet miroir, l'effet papillon, les interprétations, deviner).
L’une des plus grandes difficultés de la vie à deux consiste à être dans l’attente que l’autre vienne résoudre nos problématiques personnelles.
Or, charger le couple de cette “mission impossible” complique, d’emblée, la relation.
Quelles attentes ?
Pour vivre une relation amoureuse avec confiance, il est nécessaire d’identifier ce qui nous a manqué ou blessé ou au contraire, ce qui était en trop grosse quantité dans notre enfance, à travers 3 points : reconnaissance / affection / protection.
Ai-je reçu suffisamment de paroles valorisantes ?
Lesquelles ? Comment je me suis senti(e) aimé(e) ?
Comment je me suis rassuré(e), en sécurité ? De quoi ai-je manqué ?
Ces 3 ingrédients, reçus en quantité suffisante, aident l’enfant que nous avons été à grandir en confiance.
Ils ont, par la suite, un rôle important dans la construction de l’estime de soi pour l’adulte que nous sommes.
Prendre conscience de notre construction personnelle (et de nos blessures) nous aide à mieux nous connaître.
Ainsi, par ce travail, nous allons aborder la relation amoureuse délesté(e) de certaines attentes inconscientes.
Quel regard sur soi-même ?
Attendre de trouver l’Amour (l'idéalisme) et constater que le temps passe génère en nous un certain nombre de jugements.
Nous pouvons noter, entre autres, une insatisfaction corporelle, une tendance à se sous-estimer, à se comparer aux autres ou à perdre espoir.
Souvent dépréciatives, “ces petites voix saboteuses” viennent entraver notre rapport à l’autre (l'inconscient).
Et cela impacte considérablement notre confiance. Les neurosciences nous montrent que “toute pensée, quelle qu’elle soit, sans cesse répétée, est finalement acceptée”.
Une clé pour sortir des jugements dépréciatifs conscients et inconscients ? Apprendre à les transformer en sentiment / besoin.
Plutôt que de focaliser sur ce qui ne va pas, se connecter à ce que “je ressens et ce que je désire au plus profond (inconsciemment)”.
Concrètement, voici un exemple de jugement dépréciatif : “Je n’attire personne, normal que je sois célibataire.” Cette pensée peut nous empêcher de progresser.
La transformer en sentiment / besoin pourrait donner : “Je me sens triste parce que j’ai besoin de me sentir désiré(e)”.
Le fond est le même, mais avec cette attitude : une fenêtre s’ouvre !
Être à l’écoute de notre besoin profond nous aide à prendre de la distance et à faire preuve de discernement.
Il est alors possible de se servir notre créativité pour trouver par quel moyen je peux me sentir désiré(e).
Et si la peur parlait pour nous ?
Peur de souffrir, peur de s’oublier, peur de s’engager, peur de perdre son indépendance, sa liberté, peur de se dénaturer…
Face aux changements que représente l’Amour, la relation à deux, toutes sortes de résistances nous conduisent à freiner des quatre fers.
Et pour contourner ces peurs, le psychisme met en place des stratégies d’évitement ou de fuite.
Surtout si notre vécu porte des blessures vives (voir les blessures émotionnelles vécues dans notre enfance avec nos parents ou ceux qui nous ont éduqués).
Or, aller vers l’Amour, c’est d’abord accepter de se laisser porter vers un autre que l’on ne connaît pas et que l’on ne maîtrise pas. C’est accepter que quelque chose nous échappe.
En fait, la peur est une émotion que l’on ne peut maîtriser, mais qui nous donne une information importante sur nous-même (l'effet miroir).
Elle n’est donc pas à négliger. Bien souvent, “si j’ai peur, c’est que c’est important à mes yeux”.
S’il y a un enjeu d’importance pour soi, c’est le signe qu’il est bon de se tourner vers son inconscient et de sa relation.
Identifier la raison profonde de cette peur, l’accueillir pleinement et peut-être la traverser à deux ou pas.
Beaucoup de problématiques de couple prennent racine dans notre propre sentiment d’insécurité et dans nos peurs (voir les blessures émotionnelles, les injonctions, les raisonnements, les préjugés, les interprétations, l'effet miroir, l'effet papillon).
Le dialogue conscient et inconscient autour de nos désirs et de nos besoins aide à démarrer une relation amoureuse en sécurité.